Dans l’expression « client léger », le mot « client » ne désigne pas un adepte du restau-baskets, ni même un être humain. Il désigne du matériel informatique : un ordinateur qui, dans une architecture client-serveur, ne possède que très peu de mémoire et de force de calcul. Il s’insère dans une architecture en étoile, avec, au centre, un serveur puissant. Ce serveur est lui aussi un ordinateur – ou une baie d’ordinateurs – à la puissance très forte. C’est le serveur qui stocke et calcule l’information puis qui la délivre au client… Quels sont les avantages et les inconvénients de déployer un parc informatique en clients légers ?
L’architecture client-serveur
Poursuivons notre analogie de l’univers du restaurant, où se côtoient, de manière transactionnelle, des clients et des serveurs. Dans l’ordre des choses, une fois attablé, un client fait une demande à un serveur. Que ce soit pour un petit café ou pour une poularde aux truffes, le procédé reste toujours le même : le serveur prend la commande du client, réclame sa préparation puis l’apporte sur un plateau. La commande est exécutée en cuisine avant d’être acheminée au client par le serveur. Transaction terminée.
Dans une topologie informatique, à quelques nuances près, le principe est le même. On parle ainsi d’architecture client-serveur. Elle désigne un mode de communication entre des programmes s’exécutant sur des machines. Un programme sera qualifié de client lorsqu’il envoie une requête à un autre – voire plusieurs autres – programmes. Ce ou ces derniers attendent les requêtes des clients et y répondent. Un simple ordinateur est le plus souvent client et serveur à la fois, en fonction des programmes qui sont installés dessus. La plupart du temps, un logiciel serveur possède une grande – voire très grande – puissance de calcul.
En tapant « pourquoi la mer est salée » dans Google, vous faites du client-serveur sans le savoir… tout comme nos parents le faisaient sur leur Minitel en consultant les horaires de trains.
Le client dans une architecture client-serveur
Au sein d’une entreprise classique, chacun possède son propre ordinateur, sous Windows, sous MacOs ou plus rarement Linux. Ces machines, qu’elles soient fixes, portables, ultraportables, ou sous forme de tablette sont considérées comme des clients « lourds » lorsqu’elles sont mises en réseau. Toute l’intelligence de la machine, avec toute sa suite de logiciels, est stockée à l’intérieur de la machine elle-même.
On désigne par client « léger », une machine minimaliste – ou ancienne – peu coûteuse qui ne fait qu’envoyer des requêtes et en afficher les résultats. Toutes les opérations informatiques s’opèrent grâce au réseau et la connexion à un serveur. C’est ce dernier qui assume toutes les opérations réclamées. Seule une partie du traitement s’exécute sur le client léger comme par exemple dans un navigateur Web qui mettra en forme les données reçues. Certaines architectures vont même jusqu’à décharger le client léger du moindre calcul, le serveur s’occupant de tout, y compris de l’affichage. Dans ce cas, le client léger ne reçoit que des images.
Ainsi, dans sa forme la plus extrême, un client léger peut tout à fait se résumer à : un clavier, une souris, un écran et une carte réseau (spécifique)…
Avantages et inconvénients du client léger
Structurer son réseau avec des clients légers en étoile autour d’un serveur présente de nombreux avantages pour la gestion d’un parc d’ordinateurs. Dans un premier temps, seul un serveur exécute les calculs et les calculs complexes. Et ce pour tous les clients. L’intelligence est déportée en un seul endroit et est plus facilement maintenable : une mise à jour du serveur seul est nécessaire pour l’entièreté du parc informatique. Tous les clients utilisant la même version des logiciels à un instant T, la flotte informatique est homogène.
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Idéal pour les outils de gestion, pour la bureautique, l’imagerie et les traitements 3D, un client léger coûte beaucoup moins cher à acheter, déployer, installer et réclame moins d’administrateurs réseau. Il est aussi bien moins intéressant à voler, puisque, sans son réseau associé, c’est une coquille vide inexploitable ailleurs…
Sans modification majeure, un client léger s’ajoute et s’enlève du réseau « à chaud », avec, instantanément, toute la force et toutes les fonctionnalités d’un client lourd. Idéal dans un environnement industriel, ce type d’équipement convient parfaitement à un usage au plus près des machines. Dans ce domaine on retrouvera principalement 2 grandes gammes de matériel. Le PC Fanless, un ordinateur sans ventilation parfois moins puissant qu’un PC plus classique et qui fait parfaitement office de client léger.
Dans le secteur industriel, on privilégiera également parfois les PC tactiles composés d’un seul châssis qui contient l’unité centrale de calcul et l’écran tactile d’un seul bloc. L’interface entre l’homme et la machine est réalisée à l’aide de la dalle tactile. Ce type de client léger qui privilégiera l’utilisation d’un navigateur Web ou Web browser se nomme Panel PC.
En revanche, au rayon des points négatifs, le client léger étant 100% dépendant du réseau, il requiert une métrologie constante des débits et une connexion stable avec le serveur. Le serveur en lui-même devra être l’objet de toutes les attentions. Il devra être compatible avec un maximum de logiciels – ou alors : il faudra qu’un maximum de logiciels soit compatible avec lui. Il ne pourra pas souffrir de la moindre déficience et présenter de sérieuses garanties de service. Notamment s’il est employé sur une chaîne de production sensible qui ne tolère pas la panne. C’est la raison pour laquelle un serveur dédié au client léger représente un investissement très conséquent, que l’entreprise devra bien étudier avec son prestataire.