Depuis l’avènement de l’informatisation de l’entreprise et des outils de production, IT et OT mènent chacune une vie parallèle, mais séparée. La première technologie traite des informations et du système d’information et la seconde, des machines et du réseau industriel. Leurs animateurs sont le plus souvent isolés les uns des autres, du fait de leur cursus et de leur expérience. Mais réseaux bureautiques et réseaux industriels sont en train de converger vers les mêmes besoins et les mêmes technologies. Et les mêmes habitudes aussi.
Qu’est-ce que l’Operational Technology (OT) ?
Le terme OT – pour Operational Technology – est moins connu que celui de IT, même dans l’industrie. Il existe pourtant depuis toujours, depuis que chaînes industrielles et outils de production se sont digitalisés. L’OT désigne la technologie d’exploitation. Elle a en charge les systèmes d’information industriels, que l’on appelle usuellement les SII.
Il est encore rare d’évoquer des métiers OT ou encore des équipes dédiées OT. Dans le langage familier des ressources humaines, on parle le plus souvent d’automaticien, de responsable de la maintenance industrielle ou d’équipe en charge de l’informatique industrielle.
En somme, l’OT rassemble toutes les compétences possibles dédiées au fonctionnement de l’outil de production comme les bras robotisés, les machines-outils, les chaînes de déplacement de matériel, les robots de chargement, etc. Elle regroupe donc toutes les technologies, tous les langages informatiques, tous les matériels, réseaux et logiciels utiles à la fabrication de produits et d’équipements.
Qu’est-ce que l’Information Technology ?
Dans une usine, mais aussi n’importe quelle société structurée, l’IT – pour Information Technology – désigne la technologie de l’information. Cette technologie pilote les SIE, soit les Systèmes d’Information d’Entreprise.
Un service IT, de façon plutôt simpliste, a en charge le réseau bureautique de l’entreprise. C’est lui qui organise et assure le bon fonctionnement de tous les outils de communication et d’information de la société. Soit le réseau informatique, filaire et sans-fil, la téléphonie fixe, le parc informatique, la maintenance des logiciels, la stratégie de protection, etc. L’IT permet, en principal, le bon fonctionnement des services commerciaux, administratifs et financiers.
Quelles sont les différences entre l’OT et l’IT ?
Les préoccupations de l’OT et de l’IT sont ainsi bien différentes, a priori. Habitudes et besoins ne sont pas les mêmes. Informaticiens de gestion et automaticiens ne suivent généralement pas non plus la même formation initiale.
La finalité de l’OT est d’assurer sécurité et pérennité du fonctionnement de l’outil de production. Surtout dans les usines où tout arrêt de la chaîne de production ou toute baisse de cadence entraîne des pertes financières conséquentes. L’OT doit aussi assurer la sécurité des hommes et des biens pendant leur travail.
L’IT, quant à elle, a pour but de centraliser les données et les processus et en assurer leur protection. Cette dernière tâche de cybersécurité est devenue bien complexe au fil du temps, sous le coup des cyber attaques et des tentatives d’espionnage industriel virtuel. Plus usuelles, les solutions de sauvegarde des données et de leur restauration déployées par l’IT n’en sont pas moins primordiales.
Les points de convergence entre l’OT et l’IT
Les outils de production changent à vitesse grand V. Logisticiens, automaticiens, informaticiens assistent à une vraie mutation, comme le catalogue Integral System de services et de hardware peut en témoigner.
L’Internet des objets (IoT), l’Internet industriel, l’interopérabilité de toutes les chaînes et de tous les outils de production multiplient le besoin de collecte et d’analyse des données. Dans le même temps, la compétitivité des entreprises, le « just-in-time » de fabrication des pièces, le flux tendu de production des biens manufacturés, l’omnipotence de la satisfaction client poussent à la mise en pratique de nouveaux usages, voire l’invention de nouveaux métiers.
Désormais, toutes les performances de toutes les machines de production s’analysent : consommation électrique et thermique, temps de fonctionnement, température des matériels, rendements, usure, etc. Les données remontées par le terrain se croisent avec celles provenant des systèmes de gestion de l’entreprise : volume de commande, stock des matières premières, batch de fabrication, planning RH, etc. Les systèmes informatiques sont tous intimement connectés et les responsables de l’OT doivent maintenant collecter des données pour les transmettre au reste de l’entreprise.
En résumé, les équipements industriels des forces de production adoptent conséquemment les technologies de l’IT. OT et IT convergent dans leurs besoins, leurs métiers et leur équipement.
En route vers la transition digitale
Plus qu’une tendance, cette convergence est désormais synonyme de transition digitale. Stratégique pour de nombreux secteurs industriels, la numérisation des processus et la remontée de donnée automatisées ne peut se faire sans l’aide de l’IT. En effet, de nombreux process critiques peuvent être intégrés dans cette réflexion. Un point est toujours présent c’est la cybersécurité. Dans ce domaine, les équipes les plus confrontés et donc les plus aguéries font parties des services informatiques. C’est pourquoi l’association de l’IT et l’OT va devenir naturelle avec le temps. Elle permettra de répondre à de nombreuses problématiques tout en adressant la criticité croissante de l’extraction, du traitement, de l’analyse et de la restitution des données.
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